Friday, June 30, 2006


Si elle ferme les yeux elle peut voir deux lettres pas des lettres comme vous faites avec des signatures incestueuses et pleines d'argiles non avec des mots pleins d'essence comme le monde peut prendre feu Vous n'auriez pas une idée pour que que que que le monde prenne feu comment cacher son visage dans le nid c'est le métal en plein jour M'exprimer ? Quelle drôle d'idée Des signatures c'est sur y'en aura pas quel homme censé voudrait connaitre comprendre savoir qui il est Le repére à fuir toujours le repére repére repére vous pouvez répéter je n'ai pas compris le sens de la question Je la trouve agitée cette question M'exprimer ? je n'ai aucunes idées de ce que ça veut - dire, dire, dire Je suis une femme mais non non c'est pas vraiment mon genre on pourrait mais on ne sait pas c'est sur il y'aura des cris au fond tu le sais Oui oui oui au fond les roues des camions les bouts de verre de bouteille tu peux les cacher dans ma gorge Le mythe c'est ça le Mythe je me disais aussi c'est pas normal de vivre ici C'est sur ton rire arbitraire c'est où nul part où tu vas chercher ça ce nom Silence Reprend ta respiration tu l'as laissé s'échapper dans mon cahier ta respiration là partout Papa ça l'empêche de respirer "Il y'a trop de respiration ici" On agonise j'écris plus je tente de m'exprimer est-ce que tu comprends ce que je veux dire ? Je suis dévorée pleines d'hémorragies interne de crises douloureuse dans le cortex cérébral pleines de nudité d'esclaves dans mon coucher de soleil pleines de maladies sans solutions de médecine sans noms tu comprends ce que je veux dire tu comprends ce que je suis ou pas je suis pleine de soufre et d'hydrocarbure pleine de Je sais que je suis capable de tuer pleine de ça tu vois capable de tuer je sais oui pleine de déréglements de races et d'imprudences Et pourquoi en tête à tête Qu'est-ce qui s'est passé Je sais pas je sais je suis capable de tuer Je suis pleine de clefs qu'on arrache de choc violent Le moteur des bateaux dans le visage ça te fait quoi Est-ce que tu voudrais que je te jette à l'eau là puisque tu le fais pas Il faut toujours une chute pour une histoire Je te parle pas de commencement je n'ai pas de temps commencer finir c'est pas mon probléme Tu voudrais que je te fasse déraper d'une marche Au pire tu saignerais et t'aurais la mâchoire sur le côté mais tu comprends les histoires pourtant il faut qu'elles soient forte Tu voudrais que je te fasse pleurer jusqu'au décollement de la rétine ça sert à rien de pleurer c'est pour les arbres ça Camille l'a dit "tu seras un homme ma fille" C'est terrible parce que vous me faîtes même plus trembler Les gens qui font trembler tu vois c'est rare je suis en train de le dire à maman Faudrait peut-être qu'un jour grand-mére pense à mourrir parce que c'est sur on peut râter sa mort je le dis à maman tu vois maman les gens me font plus trembler je sais pas si elle comprend elle a pas l'air est-ce que j'ai l'air d'être une femme moi Regarde et toi tu comprends quand je dis que les gens me font plus trembler M'exprimer ? C'est ce que je suis en train de faire Les gens demandent toujours qu'on les laisse tranquille ça me donne envie de pleurer maman c'est tellement triste Sujet : Silence Qu'est-ce qui fait que les gens sont silencieux Et les morceaux de politique dans ton assiette tu les manges pas pourtant c'est trés bon pour ce que t'as Quoi Qu'est-ce que j'ai à part des idées T'as 17 ans

C'est sur des signatures y'en aura pas


[ Photo : Vanessa Beecroft ]

Wednesday, June 28, 2006



Il ne faut pas que tu t'approches des fenêtres, il y'a des vides dont tu ne te doutes même pas un seul instant de leur existence, il y'a des vides sur les rues, des vides au bord des fenêtres, des vides dans les tête. Ne t'approche pas des hommes vides, ne leur ouvre pas ta bouche, il y'a des vides aux entrées des lèvres dont tu ne soupçonnes pas un seul instant le gôut. La traduction, elle se fait dans le ventre. Je traduis les vitres, les morts, et les revolvers d'acier. Je laisse en paix quelques visages que je ne veux pas comprendre. Le visage des soumis. Le visage de celui qui se noit dans son verre, tellement il y'a de ciel. Un peu plus haut, le désert rangé dans une face de clown. Je sais que vous souffrez. Je sais que vous souffrez et que vous n'arrivez pas à le dire. Dans les toilettes du Miss Marple, une fille peut bien se faire égorger avec une ceinture de cuir, le sucre des bouches se transforment en alcool. Tous tombés. Je sais que vous dansez, je sais que vous souffrez et que vous danser. Je garde la tête à mes pieds. Je sens les tâches qui montent en moi, je sens le sang qui se glisse sous vos cigarettes. Je sais que vous avez peur du ciel. Je sens l'air qui se rallume, dans vos maquillages endormis. Je sais que vous ne savez pas vous réveiller. Que les fleurs du désaccord tremble à vos pieds. Comme l'immense stratagéme, je sens l'action s'approcher de moi. Tiens, prend ton violon, et joue sur ton ventre, lambeaux d'images. Je sais que vos regards sont craintifs. Au sous-sol, un homme tient un drapeau noir dans sa main droite et un revolver dans l'autre, il dit qu'il est prêt. "Ne t'approche pas trop de cet homme, s'il faut qu'il tire, qu'il tire sur lui, qu'il nous laisse en paix". Je sais que dans les couloirs de vos hontes, vous le regardez, vous n'arrêtez pas de le regarder. La nuit je l'entend crier, qu'il est prêt, prêt à tirer, vous entendez, tellement prêt que vous en avez peur. Je sens les papillons affolés se cogner sous mes cuisses. Et vos villes, à quoi elles ressemblent, et vos villes, vos villes, des vides dont on ne soupçonne même pas l'existence, vos villes. Et les amants, dés le premier regard, c'était les ruines. La tradition qui se fracasse, quand on dépose une poignée de vie dans le corps de l'autre. Faîtes grinçer vos guitares bande de trouillard. Le Christ a des bleus sur les bras, il a voulu dépasser le modéle, sortir du moule, allez gôuter le lait des pucelles. Enfermé dans une cage, tenu en laisse, et qu'est-ce que vous imaginez. Est-ce que vos prétentions vous grignotent ? Il dit qu'il va tirer. Et j'entend encore, la femme dire, qu'il nous laisse en paix, qu'il nous laisse en paix. Plonger l'index dans vos bourrelets, vous crachez vos complexes sur la feuille. La fièvre est un mot qui témoigne, que l'existence existe. Je donne une bonne part du verbe et dans le plat, juste quelques rimes, qui disent adieu au monde. A pleine bouche le souvenir d'une liberté, lacérer un mot comme un poignet, l'angoisse se dilate. Je sais que vos drogues vous allongent. Je sais que dans la chambre d'au dessus, deux filles tissent des caresses comme une conclusion. Je n'ai rien en moi qui pourrait finir dans une suite logique. La mort c'est tellement petit. Au sol, j'ai un devoir à remplir : comprendre sous vos jupes, les montées de rage. Je monte, je monte, il y'a des meurtres dans vos ennuis. Il y'a des phobies dans vos conseils. Ne t'approche pas de la fenêtre. Des épouvantes dans vos recommandations. Il dit qu'il va tirer, je l'entend, et, la voix fragile dit "qu'il nous laisse en paix". Tu auras grandis désespéremment, et dans tes sanglots des continents drogués. Je sens le prénom se saigner en moi. Je sais que vos lames ne coupent pas. Je sais que la mer se rétrécit sous vos poémes. Laissez-là donc danser sous la lumiére, protégez là de vos idéaux. Ludivine Groom, est-ce que vous connaissez, c'est une femme qui n'a jamais existé, demande t'elle en allumant sa cigarette, elle croise les jambes, remet une jupe droite en place, juste au bord des genoux, pour que j'aperçoive tout de même le galbe des deux bosses rondes épilées, renverse la tête en avant sans faire attention aux longs cheveux brun qui trempe dans mon verre, laisse se dresser deux seins blanc sous une robe insensible, passe sa langue sur ses lèvres et. Ludivine Groom, est-ce que vous connaissez, c'est une femme qui a inventé l'éternité, et elle n'a jamais existé, dit-elle en s'évanouissant sur mes genoux pendant que la foule se précipite sur nous, pendant que je ne réagis pas, que je regarde cette nuque morte sur moi, que je sens cette cigarette brûlé sur ma main gauche. J'entend l'homme dire qu'il est prêt, cette fois ci, il se sent prêt, j'entend une balle de tirer, une deuxiéme, j'entend des bruits sourd, je pense aux prisonniers qui s'échappent, je pense à l'exil, à l'évasion, je pense aux fuites, aux échappements, je sens d'ici le sang, qu'il nous laisse en paix, non, c'est sur moi qu'il est venu tirer, l'homme qui était prêt. Et si vous y songez, pensez à sauter des fenêtres non recommandées.



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