Je vis au bord des larmes et mon silence est visible. Est-ce que je peux encore avoir peur ? Aprés la danse subite qui tourne avec le vent, aprés ce qui se laisse porter par les océans d'heures longues, le voyage imperceptible tout au fond du ventre qui s'en va vers la mort de l'embryon. J'ai du sang dans la tête. Tête remplie de sang. Je coupe ma mémoire au cuter pour laisser s'écouler la douleur. Le romantisme des rues de quelque part est acide. Les étoiles s'affaiblissent la nuit sous mon regard. Je retrouve ma blessure derriére un livre oublié. Derriére une ombre inconnu. Qu'est-ce qui peut vous soulager Mademoiselle, quelle tempête peut vous emporter la tête, quelle douceur peut découper votre visison ? Mademoiselle a l'espace libre et ne sait pas quoi en faire. Sous mes doigts sonnent les morts lentes. Chaques jours est un risque à la bordure. Quelle eau pourrait-vous nettoyer ? Tâchée. J'ai prié sur ton corps, j'ai pleuré sur tes plaies. Aujourd'hui je prie pour mon corps. Aujourd'hui je pleure sur ma plaie. Et de ce que je dis là, personne ne saura en garder la trace inhumaine qu'elle dégage. Personne n'en sentira l'odeur de croyance dégôutée. Je suis désolée pour le monde, je suis désolée pour la vie, je suis désolée pour la souffrance. Je suis désolée de vos douleurs. Quand pourrons-nous, tous, un jour dire "merci" sans sentir au bord de nos yeux des larmes de sang nous provoquer l'avalanche. Je me suis désolée.
Saturday, November 25, 2006
Je vis au bord des larmes et mon silence est visible. Est-ce que je peux encore avoir peur ? Aprés la danse subite qui tourne avec le vent, aprés ce qui se laisse porter par les océans d'heures longues, le voyage imperceptible tout au fond du ventre qui s'en va vers la mort de l'embryon. J'ai du sang dans la tête. Tête remplie de sang. Je coupe ma mémoire au cuter pour laisser s'écouler la douleur. Le romantisme des rues de quelque part est acide. Les étoiles s'affaiblissent la nuit sous mon regard. Je retrouve ma blessure derriére un livre oublié. Derriére une ombre inconnu. Qu'est-ce qui peut vous soulager Mademoiselle, quelle tempête peut vous emporter la tête, quelle douceur peut découper votre visison ? Mademoiselle a l'espace libre et ne sait pas quoi en faire. Sous mes doigts sonnent les morts lentes. Chaques jours est un risque à la bordure. Quelle eau pourrait-vous nettoyer ? Tâchée. J'ai prié sur ton corps, j'ai pleuré sur tes plaies. Aujourd'hui je prie pour mon corps. Aujourd'hui je pleure sur ma plaie. Et de ce que je dis là, personne ne saura en garder la trace inhumaine qu'elle dégage. Personne n'en sentira l'odeur de croyance dégôutée. Je suis désolée pour le monde, je suis désolée pour la vie, je suis désolée pour la souffrance. Je suis désolée de vos douleurs. Quand pourrons-nous, tous, un jour dire "merci" sans sentir au bord de nos yeux des larmes de sang nous provoquer l'avalanche. Je me suis désolée.
2 Comments:
moi je te dis "merci"
c'est splendide et je suis désolé moi aussi de ne pas être original
< J'entends l'haleine folle de ces femmes pleines de rêves. Et je m'écorce. Je cercle. Je tourbillonne sur moi même. C'est un vide sans fond dans lequel je verse mes peines. C'est ta gorge qui ouvre mes plaies. C'est dans ton ventre que je quitte le vers. Que je quitte mon corps. Que je réintègre l'existence.
Et c'est ainsi que je sème. Les douleurs qui m'entraîent un peu plus, là où tu saignes.
>
Bises.
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