Thursday, January 04, 2007

Lettre au sommeil,

J'ai éteint la lumière pour t'écrire cette lettre, j'ai fermé les yeux, ouvert les poings.

Ce n'est pas facile de lire la lettre sans avoir envie de vomir de douleur à chaques points. Oui. Je suis comme elle. Le matin, elle se réveille avec la ferme intention d'assassiner le premier venu, or compte tenu de la fréquentation réduite de sa chambre, ce fut-elle. Le morceau de mémoire est organique dorénavant, je l'ai traité avec sévérité quand l'ivresse me submergait. Tu ne rentreras plus. Tu ne feras plus voler en éclat. Selon les plaies agenouillées, j'ai gardé le silence, fermé les lèvres aux gôuts de sommeil. Je n'ai pas dormi. Sous le ciel blanc, le désespoir a tremblé. Ca fait 18 ans que je n'ai pas dormi. Par peur de te voir arriver. Par peur des images graves, tremblantes. La lune est gerçée de blessures, à force de l'avoir fusillée du regard. Je n'ai jamais fermé les paupières la nuit. J'ai décapité sa lumière. A voix basse j'ai récité des prières aux effluves d'ombre. Le matin encore arrivait, sans se soucier, du sens sauvage. C'est vrai E, je me suis évadé de Dieu. Mes priéres ont cotoyé le diable. Mais que pouvais-je y faire, quand mes nerfs se sont noyés à la surface ? Je n'ai pas peur de mourir, j'ai peur de ne pas y arriver. Laisse moi le temps d'aller vite. De te surpasser. De te dépasser. Toi, le sommeil. Avec mon attente. Nocturne. J'ai toujours éteint les lumières, je n'ai jamais dormi. Tu ne rentreras plus. Je n'ai pas retenu la dose et j'ai suffoqué. Tu comprends, ce que ça veut dire ? Trop de noir dans la tête, trop de bougies qui ont mis le feu au mental pour tenter de ne pas sombrer, d'y voir encore clair. Alors la nuit, je me suis battu, j'ai résisté. Le sens est devenu fou, un électron à l'air libre. Il fait tourner la terre comme une bille en verre, j'attend l'éclatement, la nuit, les milles morceaux de l'univers que j'irais ramasser avec mes mains de songes arrachés. L'haleine des limites m'ont berçés, ont tenter de rentrer le sommeil par la bouche, par la gorge. Sirop d'angélus. Le ciel peinait. J'écris avec le poignard des dimensions. Le déchainement des émotions. Tu comprends, tu le sens, le long de tes yeux, l'insomnie qui grimpe, l'insomnie qui ronge, tu le sens, l'insomnie puissante qui vient épuiser tes yeux avec mes mots. Tu sens le regard grand ouvert de la veangance qui se noue dés la tombée de la nuit. Je ne tombe pas avec elle. Je ne suis pas comme elle, je ne suis pas comme vous. Je résiste. Les pluies du ciel n'ont pas mouillé mes rêves, au bas de la page, tes lèvres témoigneront : extrémité. La haut, dans la grotte des nuages, ils ont confondus envol léger et sucides. J'ai retenu les secrets cruels, ça gémis depuis des années. Un jour, j'écrirais ce que la nuit dit derriére votre dos quand vous dormez. Aux environs du sommeil, il y'a des forces qui ruminent, j'ai la puissance de l'insomniaque, j'ai les os lumineux de la lumière que je capture pendant que vous plongez dans le noir. Je ne te parle pas de poésie. Je te parle de déviance. De déviance intellectuelle, sensorielle, sexuelle. Dans le sang noir des cicatrices, les gémissements ne m'échappent pas des mains. J'ai tout vu. J'ai disséquer la prononciation. Toi, mon écoeurement, mon affection sourde. Toi, le sommeil. Lis moi dans ton silence qui tremble. Le crépuscule a pris l'électricité, les fusibles ont grillés dans le paysage intime, la lumière s'est crispée autour de mes poignets, les nuits se sont éloignées, je n'ai jamais dormi. Je les ai défiées. Les minutes ont traînées dans les cendres que j'ai fumé, brûlant les jours manqués. Tu vois, je suis d'une lettre dont on ne parle pas. Les marges secouées des feuilles quadrillées. Clarté des peurs sous les astres projecteurs. Rendez-vous dans les airs. Ouvre les yeux, femme, vertige ou émotion ridicule ? Ta tête pleine de réduction, sommeil. Je pourrais me faire éclater la cervelle pour l'allongement des phrases, le monde a une fin, les mots n'en auront pas. Je marche dans les rues qui ne m'appartiennent pas, je vis dans ce monde que je n'ai pas construit, j'écoute des bruits que les autres font à ma place, je n'ai que mes nuits, qui m'appartiennent. Ta sourdité s'enfonce, vomis dans les oreilles du monde, qu'il entende tes entrailles. J'ai aspiré la corde des pendus, dans le noir, la blancheur qui séche. Ô cordes, déroulez moi de mes images ma température déconcentre le monde. Mon désiquilibre a été murmuré, mon encre coupe le sanglot. Ne dors plus, la respiration gémis dans le tourment.

J'ai éteint la lumière pour t'écrire cette lettre, j'ai fermé les yeux, ouvert les poings.
Il y'a trop de nuits en moi pour supporter celles du monde.

Je t'aime, quand tu ne le sais pas, quand tu t'endors, derrière les poumons lent du songe.
C.

Saturday, December 30, 2006



Je n'ai jamais su aller dans le sens du langage je ne sais plus parler J'ai les gènes en présence libre dans tout l'univers rendez-moi mes origines Je suis sans nom propre juste un nom sale Vous comprenez Orpheline et je laisse des malaises à chaques coins de rues coins de bouches bouche cousue Mademoiselle sur l'accélération des souvenirs vous devez fermer les yeux et laisser l'âme en ébullition la Bombe mentale c'est dans votre tête d'accord ? Toi sur mon miroir Regarde comme le coup de poing offre le vertige sens la violence que je respire Qu'un désastre à digérer Et sinon le crime tout ça ça vous fait quoi qu'est-ce que vous en pensez Vous croyez qu'elle est folle ? Qu'elle s'est évanouie en elle-même On ne sait même pas si elle est déja naît ou déja morte Elle attire les coups un jour elle va tuer c'est sur Ou c'est elle qui tuera Pour le plaisir Mon ombre s'impatiente et voudrait me surpasser Croche-pied à mes angoisses Le grande salle des visions j'ai coupé la corde des pendus Entre vos os épais j'ai construis des labyrinthe et la nuit c'est moi, qui vient récolter vos larmes Maman tu ne comprends pas la liberté n'est pas donné elle est à prendre J'irais avec mes mains J'irais avec hallucinations mes armes mystérieuses j'irais la prendre la coucher sur mes voyelles Est-ce que mes griffes l'ont émue quand je regarde le ciel dans les yeux j'ai toujours mal à la tête Les phalanges fragiles dans l'irritation d'une pétale de rose tu ne comprends pas je deviens aveugle j'ai les yeux qui se renverse à l'intérieur, j'ai les larmes qui coulent dans le visage l'odeur de la drogue dans les veines intacts vierges C'est ça qu'il ne comprennent pas les hommes tout ce sang qui coule sans que blessure ne soit faite c'est la vulve cette peau ingrate si fragile qui attire la brutalité c'est le rouge à lèvres qu'elle met sur les mauvaises lèvres J'avais hurlé dans ma tête en m'appliquant sur chaques vers le poéme était ensanglanté L'inspiration tremblante Mon objectif silence Harmonie des silences Non je ne parlerais plus maman de mes 45 kilos de mes cadavres étranges dans ma chambre l'odeur de la cigarette dans mon sexe, je confond les lèvres, je fume par les trous pour y mettre le feu Non je ne parlerais plus Le mur du silence Il y'a eu une accumulation de peuples barbares dans mon bégaiement, tellement de langues qu'elles ont fourchées sur le silence C'est la science normale tu comprends à force de trop de guerres ton armée devient euphorique L'effondrement du systéme solaire se fait attendre je l'entend le funambule me dire que L'audace tu sais l'audace de mon coeur se lit sur mon corps Non vraiment l'émotion a surement dérapé quelque part Je ne sais plus parler On me bat à l'intérieur depuis l'éternité Ma légéreté



Friday, December 29, 2006

Wednesday, December 27, 2006




Il y'a des feux que je ne mesure pas tellement ils sont grand tellement ils changent de volumes ils gonflent tu comprends et ces feux sont à l'intérieur de moi. J'essai de m'allonger sous eux mais ma tête ne passe pas, j'ai cherché des escaliers, quelque chose qui monterait dans l'indomptable, mais ça ne passe pas
Je me suis inversée
"Alors Mademoiselle ça fait quelle genre de sensation d'être VRAIMENT écorchée vive"
J'ai déroulée l'accident de son emballage avant de tirer l'alerte
Les ronces humaines m'ont travaillés
Mais lâchez-moi
Lâchez

"tellement de haine dans un si petit corps vous comprenez"
J'ai brisé un instant pour pouvoir embrasser celui qui venait
L'AUTRE INSTANT
Et j'ai râté un soleil qui brulait de vérité
Vous êtes folle. Je veux dire : potentiellement folle.
J'ai mis trop de syllabes dans ma bouche et je n'arrive pas à avaler les phrases coinçées Je suis coupable de mon corps parce qu'il est neuf et debout Pourtant je ne suis pas paralysée par les molécules amputées à l'intérieur de moi
Ce ne sont pas les miennes
Je nage dans un lac féminin qui me vient d'un autre endroit Je ne suis pas moi Je suis l'autre qui est moi j'ai écouté les têtes entourées de pensées astrales qui se cognaient sur mes parois intérieurs les mauvaises planétes je les ai écoutées elles se sont moquées de moi avant de trouver une autre issue : elles sont sorties de moi pour se changer en mots
Je me suis réfugiée dans une course à l'hystérie qui m'empêche de vomir
parce que JE NE SAIS PAS VOMIR
J'entasse
Ma mémoire est une coincïdence
Ils avaient dit que je n'aurai jamais du me souvenir des rêves étranges
Ma réflexion est un hasard
Mais c'est la qualité de la douleur au moment du choc qui est important, vous comprenez Mademoiselle
Lâchez-moi
J'ai TOUT VU
J'ai vu la différence passer et abuser de moi
J'ai crié au délit, on me volait
On me volait pour que j'écrive
J'ai de l'agression gelée à l'intérieur je mange par morceaux un univers moisi dont j'épluche la peau avec mes boyaux pointu
J'ai une largeur qui s'étend dans tout le corps
C'est l'oeuvre finit
Finit avant d'avoir commencer
Et elle me pourrit les bronches avec son mouvement sans souplesse égratinant mes coins de respiration me bloquant mon équilibre je suis ivre de peur je bois la peur dans des verres en métal que je cogne derriére ma tête
Mais Mademoiselle vous gémissez sur le mot : maladif.
Ecriture maladive.
Vie maladive.
Amour maladif.

Oui j'obéis à l'homme. L'homme qui est ce poids séparé de moi et que je dois accepter.
Il a pris possession de moi et remue dans mon masque je suis démasquée
Ma tête trône sur mon corps, elle a été coupée d'une autre et déposée là, sur un cou taillée pour acceuillir cette opression personnalisée que je suis.
Ce feu de chair à oubli.


Et vous, la foule, avec votre air sérieux pour cacher votre folie...





[ photos : moi par Laura ]

Thursday, November 30, 2006




[ Modéle : Léa ]

Tuesday, November 28, 2006


Pour Une Refonte des Humanités

1
: Le droit du rêve est celui qui appartient à tout citoyen de jouir et de disposer de ses nuits à sa guise, du fruit de ses rapports sexuels et de son industrie mental.

2 : Toute personne, aussi bien seule qu'en collectivité a le droit de rêver, au grand jour, pendant son travail, à l'usine ou au bureau, nue ou habillée.

3 : Ne tolére que l'on t'éveille que si tes plaisirs trouvent dans cet acte sacrilége la condition d'une juste indemnité.

4 : Le rêve étant un lieu de confluence des rayons rouges du soleil et du sang constemment renouvelés et confondus, il dénonce avec précision le front dont tu es issu.

5 : La femme s'acquitte de sa contribution en veillant, la tête sur la clé des songes. Elle prélève sur la bouche, les seins, les cuisses dont elle a l'administration et l'homme la jouissance, de quoi ravir la langue et distraire le regard.

6 : Amour normal, amour forcé procèdent des voies respiratoires qui conduisent aux rêves et des vaisseaux sanguins qui conduisent au loin.

7 : Prends toujours le parti du diable. Cesse d'être partie pour juger. Scie la branche sur laquelle tu reposes. Dors nulle part. Rêve n'importe où. Puis reviens. C'est encore toi, les tabous sexuels, une fois usés, ne devront jamais resservir.

8 : Marche ou rêve : le but du rêve est toujours à atteindre.

Le groupe D'Ekarté.

[http://nicodgt.perso.cegetel.net/Site.html]








Saturday, November 25, 2006


Je vis au bord des larmes et mon silence est visible. Est-ce que je peux encore avoir peur ? Aprés la danse subite qui tourne avec le vent, aprés ce qui se laisse porter par les océans d'heures longues, le voyage imperceptible tout au fond du ventre qui s'en va vers la mort de l'embryon. J'ai du sang dans la tête. Tête remplie de sang. Je coupe ma mémoire au cuter pour laisser s'écouler la douleur. Le romantisme des rues de quelque part est acide. Les étoiles s'affaiblissent la nuit sous mon regard. Je retrouve ma blessure derriére un livre oublié. Derriére une ombre inconnu. Qu'est-ce qui peut vous soulager Mademoiselle, quelle tempête peut vous emporter la tête, quelle douceur peut découper votre visison ? Mademoiselle a l'espace libre et ne sait pas quoi en faire. Sous mes doigts sonnent les morts lentes. Chaques jours est un risque à la bordure. Quelle eau pourrait-vous nettoyer ? Tâchée. J'ai prié sur ton corps, j'ai pleuré sur tes plaies. Aujourd'hui je prie pour mon corps. Aujourd'hui je pleure sur ma plaie. Et de ce que je dis là, personne ne saura en garder la trace inhumaine qu'elle dégage. Personne n'en sentira l'odeur de croyance dégôutée. Je suis désolée pour le monde, je suis désolée pour la vie, je suis désolée pour la souffrance. Je suis désolée de vos douleurs. Quand pourrons-nous, tous, un jour dire "merci" sans sentir au bord de nos yeux des larmes de sang nous provoquer l'avalanche. Je me suis désolée.