Je pense à celles qui s'épanouissent dans l'opposition les couleurs dégradés celles qui n'abandonnent pas Les ruines cachées sous vos lits elles sont sublimes si bien cachées tout ces rêves en miettes ces morceaux de hontes ces poubelles d'impuissances Tu trouves pas ça fragile la saleté c'est tellement fragile ça dépend tellement d'un souffle Je pense au sang de l'aigle Ne me demande pas pourquoi je t'aime pourquoi je pourrais te Je pense à celles qui ne se maitrisent pas je pense à ceux qui vont jusqu'au bout Avec leurs doigts Est-ce que t'y pensais déja à la saleté à tout ça Ce que je ne dis pas encore Je pense à celles qui endure l'amour Je pense à celles qui savent Camille t'avait raison qui savent que c'est impossible Ta bouche tu peux la poser sur d'autres secrets que moi Dans ma tête les métaphores ou alors ailleurs ou bien autre part Autre Part A part peut-être que les métaphores sont autre part Je ne sais pas pourquoi je les sens dans ma tête Elles s'acharnent à briser la vision A transformer les fureurs Je pense aux dos des esclaves à leurs dos suant à leurs dos noir je pense à l'Afrique de 3048 Je pense à une lettre qui commençerait par : je vous écris du futur, là où vous êtes déja mort L'écrivain sanglote quand il écrit il a tellement peur de mourrir avant d'avoir fini fini d'écrire Si ce que je dis vaut pas un clou ? Pas même une lecture oui Comment je voudrais mourrir ? De rire Arrêtes de me toucher tu remues les mains dans le vide Et je voudrais pas je voudrais pas je voudrais pas te faire vomir tu sais comme quand on se penche d'un manége qui va trop vite arrête de me toucher le vertige ça respire le dioxygéne mal digéré ça monte à la tête c'est l'opium des amoureux Les caresses Je pense à une lettre qui se finirait par : mais de ce que je viens d'écrire, vous n'avez rien compris Regardes pas à droite à gauche avant de traverser tu risquerais de voir des obstacles à ton sucide Qui pense aux larmes qui est en train d'y penser là dans la seconde Qu'est-ce que c'est ridicule tout vos chef d'oeuvres C'est pas incompréhensible ce que je dis Tu trouves ça incompréhensible ? Alors tu peux partir J'ouvre la bouche J'ouvre l'enveloppe Je te laisse partir si tu trouves ça incompréhensible Qu'est-ce qui te parle à toi Qu'est-ce que tu comprends Maman laisse moi donner des coups dans la lumiére avec mes pieds Lâche mes bras Je crois que je ne crois en rien et c'est la seule croyance que j'ai Alors à genoux la jeunesse en bande de chiffons Vous êtes plus fort en bande bande de con Est-ce que t'y pensais déja à la saleté quand t'avais huit ans Je pense à celles qui sont perdues et qui ont lu tout les livres Elle a terriblement envie de lui quand elle le lit Essui tes pieds avant de rentrer je trouve ça tellement beau les traces à l'entrée ça prévient tout de suite ça prévient tout de suite : je suis libre C'est plus cher la nuit on pourrait pas imaginer que c'est le jour ? Je pense à celles qui sont en asile aux batteries dans ma tête à la musique de dingue dans ma tête ça bourre les yeux ça fait ressortir la rage De qui tu parles De qui tu regardes De qui tu penses Par où ça passe ta tristesse où je dois regarder pour la voir passer Je pense à une lettre qui commençerait par : ma tristesse, regardez-là, vous verrez pas ça deux fois, elle passe derriére mon oreille droite, discrétement, elle voudrait pas qu'on la remarque Elle veut tout tout de suite tout le temps Je pense aux hommes qui ont peur des femmes Je pense à celles qui ont un couteau dans leur sac à main aux éclaboussures de sang dans leurs coeurs Tu me demandes pourquoi je parle jamais C'est pas que j'ai rien à dire c'est que l'on ne me comprend pas Tu comprends rien à ce que je dis Tu me regardes et je tombe en arriére l'anorexie des paroles J'ai pas envie d'avoir un homme en moi maman de sentir un homme en moi j'ai pas envie de la mort ça me fait penser à la mort quelque chose qui éclate et qu'on ne récupére pas Dors dors dors mon angoisse Je suis pas perdue J'ai pas envie d'un homme en moi tu comprends comme la pointe du compas qui passe sur les lèvres sans se rendre compte Est-ce que les hommes se rendent compte qu'on a pas envie d'eux Est-ce que c'est possible tout ces désirs tout ces plaisirs dans leurs visages quand elles Est-ce que je pourrais te tenir la main Camille quand il viendra en toi J'ai pas envie de pleurer maman pourquoi tu dis ça les yeux je les ai toujours au brillant c'est à cause des moteurs à explosion qui traînent dans l'air des combustions chimiques qui planent au dessus de nous Je pense a l'expression "fille facile" qu'est-ce qui est facile tu comprends ma question tu comprends ce que je veux dire qu'est-ce qui est facile leurs yeux leurs bouches leurs sexes qu'est-ce qui est facile ? d'y pénétrer d'y toucher d'y gôuter ? je comprend pas montre-moi une fille facile montre moi ce qui est facile la féminité c'est ça c'est facile la féminité Je pense aux catins qui pleurent sur le bord des trottoirs L'espoir c'est un prénom de fille Je sais que c'est douloureux Toi aussi tu sens que c'est douloureux ou tu fais semblant quand tu trembles Elle n'en peut plus elle ne sait pas quoi penser Les fumeurs de haschich qui s'évanouissent dans ma tête les métaphores est-ce que t'es prête Ma part d'homme en moi ça vient surement de là tu comprends ça correspond pas Est-ce que je suis un homme compliqué Dans les club privé gay elle pleure elle pleure elle comprend que la beauté est homosexuel que la métaphore est transexuel Tu comprend la métaphore : la féminité mélangé à la violence masculine quand je tiens la main de Camille Pleure pas Camille rien n'est dit je suis là j'ai encore tout à écrire de ce que je vois
( photo - modéle : Anaïs )
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